22 et 23 avril 2023
Participant·e·s : Mathias, Cédric, Julia, Paul, Adam

Circuit : Grenoble -> Grande Lauzière (Belledonne), en montant à Freydières à vélo et en dormant au Refuge de la Pra.
Météo : Yavait un créneau…

Récit :
Rituel incontournable du printemps, ce week-end du 22-23 avril s’est tenu le grand classique « ski mobilité douce » de Pic & Col, qui fêtait sa dix-septième deuxième édition. Au menu : du vélo, de la marche, du portage, et du ski.
Face à une météo incertaine, notre dévolu s’est porté sur Belledonne et le refuge de la Pra. Nous nous retrouvâmes à 5 (Julia, Adam, Mathias, Cédric et Paul) et partîmes le samedi 22 avril aux aurores (lire 9h, pour un rendez-vous donné à 8h).
L’objectif de la journée était assez simple : se rendre au refuge de la Pra (2105m), en partant du centre de Grenoble à vélo.
Après quelques galères d’attelage, nous enfourchâmes nos fières montures (qui, en plus de nous supporter, étaient déjà jonchées de skis, bâtons, sacoches et autres sacs) et prîmes la direction de Domène via les berges de l’Isère. Facile, c’est tout plat. Ou comme dirait Julia, « ce qu’il y a de bien avec le vélo, c’est qu’on ne ressent pas l’effort ».

Les premières difficultés commencèrent alors : passant par Revel, et son marché du samedi, nous nous dirigeâmes vers le Lac de Freydières. Pause déjeuner bienvenue, et nous repartîmes pour le parking du Pré-Raymond qui marquait la fin de la première épreuve de ce triathlon, après presque 1200m de dénivelé et 3 heures avec pauses.
Une fois les vélos allégés et sécurisés, et nos dos alourdis, nous marchâmes en direction du lac du Crozet, et pûmes chausser un peu en dessous de celui-ci, vers 1700-1800m d’altitude.

Slalom entre les rochers en début de montée, passage délicat au dessus du lac du fait de l’heure tardive (neige fondue) et de la pente – nous prîmes impérativement de grandes distances de sécurité, puis remontée vers le col de la Pra, et nous arrivâmes au refuge du même nom après une descente courte mais intense (2 minutes), sur « neige » qu’Adam préféra qualifier de « papier de verre ».
Nous profitâmes des lieux, un charmant refuge abritant une quinzaine de personnes cette nuit, avec une collation bien mérité. Le repas nous requinqua et nous ne tardâmes pas à aller nous coucher.

Car le lendemain, dimanche 23 avril, s’annonçait prometteur. Un fameux « créneau météo » d’une heure repéré par Julia quelques jours auparavant lors des préparatifs, qu’il ne fallait pas louper.
Réveil matinal, petit-déjeuner express et pic de glycémie instantané, nous attaquâmes notre course, LA course, vers 7h. Le topo : la Grande Lauzère en boucle, avec descente par la combe ouest.
Adam traça sans hésitation en direction du premier col : une neige très lourde et humide qui devint au fur et à mesure de l’ascension légère et gelée … puis de la poudreuse (5 centimètres au moins, nous n’en revînmes pas). La journée commençait en jour blanc, mais voilà que l’ambiance s’illumina, à l’approche du fameux créneau, et le soleil pointa même le bout de son nez alors que nous remontâmes la combe sous les arêtes de Jasse Bralard, dans une ambiance polaire de bout du monde. Ce fut alors le tour de Paul de tracer héroïquement la montagne.

Un passage technique nous attendait avant d’arriver au sommet de la Grande Lauzière (2741m), puis nous attaquâmes la descente, avec une luminosité permettant de voir les reliefs bien qu’un soleil timide.
Et quelle belle surprise : une neige certes dure mais non croûtée, puis une fine couche de poudreuse pour notre plus grand plaisir, avant de retourner au refuge.
S’en suivit une descente bien plus rapide vers Grenoble, en repassant par le lac du Crozet, redescendant dans la forêt à pied pour retrouver nos vélos, puis la route goudronnée jusqu’à Grenoble.

Un chouette week-end sans voiture, à refaire en proposant d’intégrer des transports en commun et/ou du stop, car c’est surtout l’occasion de découvrir la montagne lentement, et de prendre plaisir à s’évader en 36 heures, sans aide extérieure.